acrylique, pastels, 160×130 – 2020

Ed

  – Garden of Protection

J’ai réalisé les vêtements de cette série de peintures, on peut métaphoriquement la rapprocher ce qui est à mes yeux mon Jardin de Monet. Je viens habiller les corps des êtres les plus chers à mes yeux. La peau est la dernière barrière de notre corps, l’ultime couche qui nous protège. Ces vêtements construisent une chape de protection symbolique presque magique au-dessus de leur peau, au dessus de leur tête, cristallisée dans la peinture. Chacun des vêtements participe à la recherche, du double discours peinture couture qui prend diverses formes : plat, contraintes, coloriage, couture, patchwork, motifs, plissés, peau …

Et repenser l’espace et la forme comme liberté complète. Il faut les regarder en pensant à la définition de Pavel Florensky de la réalité : un espace, ensemble d’individualités avec leur propres normes, formes d’existences, propres façons d’être racontées. Par un geste, une iconographie,un traitement. Construire ma propre façon de raconter des histoires picturales avec mes propres mots, prendre du recul avec ceux qu’on m’a enseigné pour peindre avec ma propre sincérité. Je dessine mes compositions, shoote mes modèles vêtus puis les peins. Les choix sont intégralement miens, cette position autoritaire repose la question du prisme du regard en lien avec l’identité. C’est à travers le mien que j’expose mes narrations, c’est pourquoi la pluralité demeure dans chaque élément qui s’articule et coexistecomme un motif imbriqué dans une plus grande mosaïque où chaque détail compte.

I made the clothes of this series of paintings, it can be metaphorically compared to what in my eyes is my Monet Garden. I come to dress the bodies of the people closest to me. The skin is the last barrier of our body, the ultimate layer that protects us. These clothes build a symbolic, almost magical, protective cloak over their skin, above their heads, crystallized in the paint. Each of the garments participates in the search, of the double discourse painting sewing which takes various forms: flat, constraints, coloring, sewing, patchwork, patterns, pleats, leather … And rethink space and form as complete freedom. We have to look at them thinking of Pavel Florensky’s definition of reality: a space, a set of individualities with their own norms, forms of existence, their own ways of being told. By a gesture, an iconography, a treatment. To build my own way of telling pictorial stories with my own words, to take a step back from those I have been taught to paint with my own sincerity. I draw my compositions, shoot my clothed models then the paints. The choices are entirely mine, this authoritarian position restores the question of the prism of the gaze in link to identity. It is through mine that I expose my narratives, which is why plurality remains in each element that articulates and co-exists as a motif embedded in a larger mosaic where Every detail counts.