– Garden of Protection
J’ai réalisé les vêtements de cette série de peintures, on peut métaphoriquement la rapprocher ce qui est à mes yeux mon Jardin de Monet. Je viens habiller les corps des êtres les plus chers à mes yeux. La peau est la dernière barrière de notre corps, l’ultime couche qui nous protège. Ces vêtements construisent une chape de protection symbolique presque magique au-dessus de leur peau, au dessus de leur tête, cristallisée dans la peinture. Chacun des vêtements participe à la recherche, du double discours peinture couture qui prend diverses formes : plat, contraintes, coloriage, couture, patchwork, motifs, plissés, peau …
Et repenser l’espace et la forme comme liberté complète. Il faut les regarder en pensant à la définition de Pavel Florensky de la réalité : un espace, ensemble d’individualités avec leur propres normes, formes d’existences, propres façons d’être racontées. Par un geste, une iconographie,un traitement. Construire ma propre façon de raconter des histoires picturales avec mes propres mots, prendre du recul avec ceux qu’on m’a enseigné pour peindre avec ma propre sincérité. Je dessine mes compositions, shoote mes modèles vêtus puis les peins. Les choix sont intégralement miens, cette position autoritaire repose la question du prisme du regard en lien avec l’identité. C’est à travers le mien que j’expose mes narrations, c’est pourquoi la pluralité demeure dans chaque élément qui s’articule et coexistecomme un motif imbriqué dans une plus grande mosaïque où chaque détail compte.