Depuis l’enfance, je suis dans l’ombre, les mêmes pas que mon frère jumeau dans la passion du foot, sans me rendre compte de la portée politique que signifiait être toujours la seule fille sur le terrain. Être l’unique élément d’une équipe ne m’était pas étranger, puisque mon identité était marqué par cette même assignation, un individu différent du reste du groupe. Je raconte dans Baby foot, comment j’ai appris à jouer seule et seulement avec des garçons. Je remonte le chemin inconscient que j’ai pris pour m’adapter et pouvoir jouer avec les règles du terrain et celles des enjeux genrés. Être une femme dans une sphère masculine à travers les codes du sport d’équipe, où le ballon semble encore beaucoup résister aux pieds des garçons.